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Vrac vs Issoire

Leçon pour un bon match de Rugby

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

Tout commence dans le vestiaire avec un vieux chauve qui embaume la pièce sacrée.
Sur un terrain souple avec un temps frais mais pas hivernal.
Prenez une équipe des VRACS avec un dosage 2/3 1/3 de gros. Et une touche de jeunesse à l'ouverture
Faîtes venir les vieux Issoiriens élevés dans la tradition locale, ayant foulé les pelouses de la Fédérale 2,

Fédérale 3.
Lancer le match, et apprécier la vitesse d''exécution ainsi que la précision des visiteurs. Compter les essais à la fin de la première période : 5/1.
Faîtes rentrer quelques plaqueurs côté VRACS, relancer la mayonnaise, le deuxième temps est à peine plus équilibrée. Les violets sont solides mais fatiguent un peu. 3/2
La troisième étape est du même aga bit, viril mais correct (comme dit l'autre). Les VRACS se lâchent : Fabrice nous fait un pas de l'oie à la Campese mais sans l'ADSL, le procureur se jette à terre sans raison, et PicaToc sur un départ en 8, enclenche une marche arrière d'une dizaine de mètres pensant rejoindre sa dulcinée.
Au coup de sifflet final, et sur un score de 10 essais à 4 pour la belle équipe d'Issoire, les deux équipes se saluent chaleureusement avant de se retrouver autour d'une bonne bière.
Prochaine rencontre, vendredi 12 Février même heure, mais cette fois contre Plauzat..

 

                                                                                                                                                                   Chameau

 

 

 

 

 

 

        

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

        

 

 

Niespodzianka i niespodzianki 

Les photos sont ici

 

 

 

    Samedi matin. Jour du quart de final France/Nouvelle-Zélande. Il est 7h00. Tout le monde est là pour garnir les sièges du bus qui va nous amener à Beauvais.

 

    Beauvais ? Qu’y a-t-il donc à faire à Beauvais pour des vieilles breloques comme nous ? C’est pas que Beauvais soit sans intérêt, mais dans notre situation, Beauvais est un simple aéroport : nous allons en Pologne, à Siedlce. Oui, je sais, c’est imprononçable, mais soyez patient, je vais vous aider.

 

    Aaaahhh … Le polonais …. D’habitude, quand on écrit comme ça se prononce, ça simplifie les choses. Ben non, en polonais, ça les complique. Il nous a fallu trouver des similitudes de prononciation pour maitriser quelques mots-clés. « Bonjour Â», par exemple, se prononce « DjènKouyé Â». Nous avons fait des essais dans le bus. Il a fallu quelques tâtonnements pour effacer les approximations que les moins doués en langue ont pu faire…

 

    Pawel – son prénom le prédestinait à être notre GO – nous annonce une surprise. Il a le souci du secret cet homme : hors de question de nous dire laquelle évidemment. Mais pour que cette surprise soit complète, il nous conseille de ne pas suivre l’évolution du score du quart de finale le soir… Whouahou ! Le suspens nous tient en haleine ! Tout le long du voyage, nous nous sommes demandé de quelle surprise il pouvait s’agir…

 

    On roule. Mais un bus, ça ne passe pas partout. On l’a vu. Des travaux imprévus et hop ! L’itinéraire initial est tout chamboulé. Obligé d’emprunter un parcours différent, nous voilà partis en direction de… Versailles, au Sud-Ouest de Paris, alors que nous allons à Beauvais au Nord. Nous sommes donc en mesure de confirmer que le Château de Versailles est toujours bien beau.

Devant les panneaux routiers, on voit Pawel changer de couleur comme un vrai caméléon. Y a bien que ses yeux et sa montre qui nous permettaient de le différencier de cet animal étrange. Le ressort que les cardiologues lui ont installé peu de temps avant lui tombe dans le genou droit – on en reparlera de ce genou, notez-le bien. Sa montre, donc, devient l’objet au monde le plus difficile à voler tellement il la regarde. Oudini en aurait perdu sa crédibilité. Les aiguilles tournent, le temps passe et la pancarte indiquant Beauvais n’a pas encore défilé sur le bord de notre route.

    Quand elle apparait finalement, Pawel sort de son apnée et nous aurons juste le temps de tout enregistrer, bagages et nous-même, et de prendre place dans l’avion. Décollage. Cathy inaugure sa première montée dans les cieux. Doumé, il était temps !

 

    Rien de spécial dans le vol, nous arrivons à Varsovie-Modlin. Pas de décalage horaire mais il fait nuit – nous sommes à l’Est – et il bruine. On doit récupérer Ravoutoutou, notre électron libre. Il est arrivé la veille directement de Paris et à chaque fois, on le retrouve avec plaisir.

De là, un bus nous attend pour aller à Siedlce – prononcer donc « Chiédeltsé Â» - à deux heures de là environ, encore plus à l’Est, pas très loin de la frontière Biélorusse. Nous prenons un peu de retard, mais finalement, rien de bien inquiétant.

 

    La ville est en vue, on passe devant l’hôpital du coin pour entrer un peu plus loin dans le complexe sportif. Il bruine toujours un peu. Il est convenu de déposer les sportifs et de faire la tournée des deux hôtels qui nous accueillent pour déposer les bagages. A peine les athlètes gonflés à la testostérone et rentrés dans les vestiaires que l’équipe de la bagagerie remonte dans le bus pour rejoindre nos hôtels. Ils ne sont pas trop loin. Enfin, pas trop loin… si on enlève le pont sous lequel le bus ne pourra pas passer et si on décale l’exercice militaire qui a lieu ce soir-là et qui boucle des quartiers de la ville. Bref, ce qui devait se faire rapidement a été finalement interminable.

 

    Coup de téléphone sur notre retour vers le stade. Pawel change de couleur encore une fois : Q s’est fait mal, très mal. Une ambulance est sur le point de l’emmener à l’hôpital. Cette surprise-là, elle ne nous plait pas du tout.

 

     Arrivés au stade, l’ambulance est là. Q est dedans. Pawel y monte et je prends la direction du terrain. Le match se termine juste, je n’ai rien vu de la rencontre. J’apprends que le score nous est favorable. Au passage on me parle de règles de jeu étranges. Il y a celle de s’arrêter de percer les lignes adverses après 20 mètres de course. Certains d’entre nous ont dû se rendre compte ce que pouvait être la frustration de voir la plus belle femme du monde les attendre les bras ouverts dans l’en-but et de devoir s’arrêter avant même d’y avoir touchée. Pas de bol !

Je m’informe de ce qu’il est arrivé à Q. Jéjé me donne des termes techniques qui finalement me seront bien utiles.

    La douche, le bus puis le restaurant où nous mangeons et avalons quelques vodkas. Je ne sais pas si vous avez essayé de boire « down-the-hatch Â» de l’alcool à 90°. Si un jour l’idée vous vient, ben changez ! C’est une mauvaise idée ! Nous rejoignons le pub où la surprise initiale était rediffusée, la vraie, celle où des gars en noir vont broyer des gars en rouge. L’autre, celle qui venait de s’annoncer ce soir sur le pré est bien moins réjouissante.

 

    Mi-temps du superbe entrainement dirigé des All Blacks contre l’équipe de France et je pars avec Pawel à l’hôpital rejoindre Isabelle et Q. On ne va pas dire Pawel et moi qu’on a eu des problèmes de Q, mais ça y a ressemblé pendant 36 heures.

 

Première prise de contact avec l’hôpital de Siedlce (pour ceux qui, à l’école, ont toujours eu du mal en cours de polonais, je rappelle qu’on prononce « Chiédeltsé Â»). Le moral atteint la même qualité de la peinture aux murs : craquelé. Q est allongé sur un lit sommaire, il est aussi blanc qu’un verre d’anisette.

Je vais pas vous faire la nuit complète mais il a fallu batailler avec les infirmières polonaises, le médecin urgentiste de garde qui voulait nous voir partir et qu’on a convaincu que ce n’était pas possible, les assurances françaises, le planning du groupe, la fatigue, quelques nausées, la barrière de la langue. Croyez-le ou non, ça n’a pas été facile de convaincre du mal de Q.

Thomas, un joueur polonais qui était là avec nous, et Pawel ont permis de traduire en français cet océan de complexité. Heureusement.

    Q finit quand même par partir dans les étages, on repart au pub où on trouve quelques rescapés des tournées de vodka. Ils sont blancs aussi, mais on s’inquiète moins pour eux. J’ai une énorme envie d’aller à l’hôtel et de traiter mes nausées.

 

    En Pologne, au volant, c’est tolérance zéro. Ce qui fait qu’on trouve des taxis jusqu’à point d’heure. Les amateurs d’herbe de bison – non ça ne se fume pas, ça se boit – vont pouvoir utiliser ce moyen de transport pour rentrer…ou compter sur le côté serviable de l’homme slave.

 

    Lendemain matin. Dimanche. Il pleut. A peine douché, je vois Pawel et on parle de la journée qu’il va falloir gérer. Il est prévu que les à-peu-près-valides partent sur Cracovie. On voit bien qu’on ne pourra pas bouger l’Q autrement qu’allongé et encore, à cette heure-ci, on ne sait même pas ce que les toubibs vont dire, même s’ils le disent en polonais. Les assureurs français nous ont parlé jusque-là comme des assureurs français quand ils voient qu’ils vont devoir sortir le portefeuille.

 

    On prend le temps de rassembler toutes les troupes pour au moins savoir si on n’a perdu personne. Non, on a perdu personne…mais Ravoutoutou a perdu ses papiers, ou plutôt il se les est fait voler. Une bonne nouvelle de plus… Youpi. Sinon, tout va bien, le reste de l’effectif n’a perdu que la fraicheur de son haleine, ça c’est pas une surprise.

 

    On confie le groupe à lui-même ou presque, Ravoutoutou à un poste de police et retour vers l’hôpital. L’objectif avoué entre Pawel et moi est de ramener Q et Isa avec nous à Cracovie. Mais quand ? Comment ? Avec quelles contraintes médicales ? Ben ça, on ne sait vraiment pas.

 

    Après ce qu’il faut bien appeler un gloubiboulga gigantesque il est possible de transférer Q à Cracovie avec un dossier médical le permettant et rédigé – en polonais, certes – mais de façon à ce que la FFR puisse prendre en charge son rapatriement en France et à partir de Cracovie, donc. Ça au moins, c’est fait !

 

    Si vous avez tout suivi, je suis plein d’admiration pour vous !

 

    Pawel rejoint le groupe des à-peu-près-valides pour prendre la direction de Varsovie avec le bus. Là-bas, ils prendront le train vers Cracovie. J’embarque avec Isa et Q dans l’ambulance que Thomas nous a permis de dénicher. 6 heures de route pour aller de l’Est au Sud-Ouest de la Pologne sans oublier les médicaments à prendre en cours de route afin de soulager les douleurs du blessé. Après les complexités de la matinée, on sent que les choses commencent à se mettre dans le bon sens. Même si tout n’est pas encore définitivement calé, on souffle un peu. Enfin !

 

    Thomas et Pawel discutaient bien sûr aussi beaucoup ensemble tout le temps qu’il a fallu débroussailler tout ça. Ils ponctuaient leurs phrases de « Tak-Tak Â» quasi systématiques. Je me suis dit qu’un moment viendrait forcément où, comme deux lapins pressés, ils voudraient faire plus ample connaissance m’obligeant à détourner le regard – c’était peut-être un usage répandu en Pologne, je savais pas moi. En fait non, c’est un peu comme un « Ok Â», un « Merci Â», un « D’accord ! Â». Si vous allez en Pologne, ne prenez donc pas ces « Tak-Tak Â» comme une envie furieuse de rapprochement entre les peuples.

 

    Trêve de coutumes étrangères, revenons à nos moutons ! Je ne sais donc pas trop ce qu’il s’est passé dans le bus qui a conduit le groupe à Varsovie. J’ai juste appris qu’après le juge Michel (tristement disparu), le juge Gaël s’est révélé (on ne lui souhaite pas la même fin !). Il note les litiges et les soumet au groupe dans une présentation balancée, soucieux de justice et d’équité. Froufrou s’est vu appelé à la barre pour ses intolérables retards aux appels. Indéniablement coupable il a été soumis à la sanction la plus terrible : un coup de Grznié. De toute façon, ses avocats tout aussi incapables que commis d’office voulaient qu’il soit coupable. Il l’a donc été. Point !

 

    De mon côté, le voyage suit son cours. Finalement, c’est Q qui est le mieux installé dans sa coque gonflable orange. C’est pas seyant, mais c’est confortable ce truc orange ! Il sent un peu le bison de la steppe vu qu’il a pas vu un morceau de savon depuis longtemps mais on l’aime quand même. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : non, ça n’allait pas jusqu’à sentir le Q !

Arrêt en cours de route dans une pharmacie où je suis rentré en m’entravant les pieds dans la porte manquant de me refaire le nez à la mode polonaise dans un présentoir de pastilles pour la gorge. J’ai évité de peu l’annonce d’une surprise de plus à Pawel. Cracovie finit par s’annoncer finalement et…le GPS de l’ambulance rend l’âme. On n’est pas à ça près. Le hasard met une voiture de police sur notre chemin et c’est avec elle, toutes sirènes hurlantes, que nous arrivons à bon port.

 

    On aurait voulu le faire exprès qu’on n’y serait pas arrivé. C’est à peu près synchronisés que nous nous sommes retrouvés à l’hôtel à Cracovie, le groupe des valides et le groupe de l’invalide.

Rien qu’à voir les copains, Q reprend des forces et des couleurs. Toujours un peu la couleur du verre d’anisette, mais avec un trait de grenadine cette fois. Il est avec nous. Pas le droit de se balader pour lui, mais au moins il sera dans un cadre agréable et avec des têtes connues et rien que ça, c’est un anti-douleur ultra-puissant.

 

    La soirée du dimanche soir arrive, je suis crevé. Le temps de se doucher, tout le monde m’attend… On part manger en ville. Cracovie est une très jolie ville. Je laisse rapidement tout le monde aller prendre des repères dans un karaoké.

 

Lundi matin. Levé tôt. On part visiter le camp d’Auschwitz-Birkenau. Il fait beau, la lumière du jour est très jolie. Ça dort dans le bus.

 

    On arrive. Notre guide francophone nous attend. Et les récits de cette terrible réalité font défiler dans les esprits de chacun des images difficiles à concevoir autrement que présent dans ces lieux.

birkenau est glaçant. La négation de l’existence d’êtres humains organisée à perte de vue. Ce lieu concerne tout le monde aujourd’hui, il parle d’intolérance et de ses ravages envers qui que ce soit.

 

    Lundi après-midi. Plus léger. Chacun est libre. On en profite pour souffler dans Cracovie. Toc, lui, va récupérer son appareil photo qu’il a eu la bonne idée d’oublier dans le bus le matin même. Ravoutoutou finit de régler ses problèmes de papiers. Coup de fil de la FFR en fin de journée : ils ne peuvent pas traduire le dossier médical… Bon ben y a plus qu’à assembler nos propres compétences : Pawel dans le rôle du dictionnaire Polonais/Français et Jéjé dans le rôle du docteur House. Nathalie et Estelle comme intermédiaires.

Traduction terminée. Coup de fil au docteur en charge du dossier. La lecture de la traduction terminée :

Lui : « Bien. On va le rapatrier Â»

Nous : « Et sa femme aussi ? Â»

Lui : « Oui, aussi Â»

Ça y est ! La fin de l’épisode se dessine. Il ne reste plus qu’à caler la date de leur rapatriement mais ça reste finalement un tout petit souci. On le fixe pour faire en sorte qu’Isa et Q ne soient pas ennuyés par des détails. La soirée qui arrive va être une vraie soirée.

 

    Lundi soir. Karaoké.

 

    Faut le signaler : on ne sait pas chanter, on danse mal, nos chorégraphies sont extrêmement hasardeuses. Mais clairement : on s’en fout !

Les réflexes sont là : gougnotte en Zlotys et hop ! En avant !

« No more than five people on the stage and no beer, please Â». Je ne sais pas si le DJ polonais tenait tout son anglais dans cette seule phrase, mais il nous l’a servie un paquet de fois. Au fil de la soirée, il y a mis une pointe d’agacement, prenant au passage des gens un peu plus imbibés que certains d’entre nous pour des membres de notre groupe. Vu son stress, je pense qu’il a maintenant abandonné le métier de DJ-Karaoké pour celui de confiseur en barbe à papa, c’est plus sûr sur le plan cardiaque. D’un autre côté, s’il avait eu besoin de se faire poser un ressort, on aurait pu lui trouver des gens pour quelques conseils judicieux.

 

    Comme prévu, ça rentre tard et les habituées font le tour des chambres. On en a profité pour discuter. Notre président a fini de perdre toute crédibilité. Ses faiblesses évidentes dans son genou droit (plein de ressort !) trahissaient quelques abus coupables. Une vidéo traine sur quelques téléphones. Il a bien été obligé d’accepter mon RIB pour organiser les virements automatiques.

 

    Mardi matin. Jour de départ. Quelques détails à régler pour le séjour prolongé et involontaire d’Isa et Q. On ne sait pas encore exactement quand ils rentreront, mais ils rentreront. Le reste du groupe prend la direction de l’aéroport de Cracovie.

 

    Enregistrement des bagages. Tapis roulant en panne. Retard de l’avion au décollage en conséquence. Mais bon, on est habitués maintenant. Les surprises ne nous surprennent même plus ! Blasés !

 

    Décollage. Cathy prend la deuxième accélération de sa vie. Doumé nous en sera à jamais reconnaissant !

 

    Lyon-Satolas. Débarquement et perception des valises. Tout se passe normalement. C’est une surprise en soi ! Le bus est là. C’est presque louche …

 

    Le juge Gaël passe Toc à la question au sujet de son appareil photo oublié. Il sera condamné au Grznié. Normal. La Justice devait passer.

 

    Mercredi. Milieu d’après-midi. Monsieur l’Ambassadeur et Madame l’Ambassadrice débarquent à Clermont. Jet privé, plateau repas digne d’un chef d’Etat et véhicule au pied de l’avion.

Bon … Le véhicule en question était une ambubulance, même quand même. Isa et Q sont arrivés à Clermont par un vol direct en provenance tout droit de Cracovie.

 

    Voilà, tout le monde est à bon port maintenant. Il n’y a plus qu’à sourire de tout ça.

 

    Comme disait Dark : « Et pourtant… Chat Noir n’était pas là… Â»

 

    Au fait, niespodzianka i niespodzianki, ça veut dire surprise et surprises.

 

    Et comme on dit là-bas : Tak Tak !!

 

 

 

                                                                    Tchek

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